[Article] Vosges Matin

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Article Vosges Matin

Au mois de février quand les défaites s’accumulaient et avec l’augure de vivre une nouvelle saison sous le chapiteau, beaucoup s’inquiétaient pour l’avenir à court terme de l’IC Epinal. Les plus pessimistes craignaient même une saignée parmi le contingent de joueurs en place et toutes les conséquences sportives qui auraient pu en découler.

Quatre mois sont passés et le cyclone annoncé n’a pas eu lieu. Mieux même, l’alignement dont disposera Santino Pellegrino dans trois semaines semble supérieur à son prédécesseur. Explications avec Anthony Maurice, le responsable de la communication.

Des choix mûrement réfléchis
« Le recrutement, o n y pense durant toute l’année et on reçoit tout le temps des CV. Au total, on doit recevoir pas loin de 450 sur un an. On attend les derniers matchs pour se faire une idée sur notre effectif. On a décidé de redonner une chance à des gars comme Mantyla et Hagelberg. On s’est dit aussi que Jussi était juste et que Karlsson était en dessous. Défensivement, on manquait aussi de profondeur de banc. Et puis dans la cage, on voulait prendre un gros gardien au lieu de deux. Cela nous faisait économiser un peu d’argent. A partir de là, nous n’avions que quatre joueurs à prendre », analyse Anthony Maurice.

Pour ce poste majeur de gardien, l’ICE a multiplié les possibilités. Elle a été sollicitée pour enrôler des éléments comme Hurajt, Koïvula ou Kudrna. Une proposition concrète a été également envoyée à Eddy Fehri (portier de l’équipe de France et de Grenoble). Un Letton avait donné son accord avant de se rétracter : « Si nous avions eu Mustukovs, nous aurions été très contents. On peut dire que c’est un mal pour un bien car Lacasse a aussi de très bonnes références. On avait aussi un Finlandais sous le coude », admet Anthony Maurice.

Pourvus d’une feuille de route comportant les desiderata spinaliens (un ailier costaud et technique et un buteur notamment), les relais privilégiés de l’ICE (une petite dizaine d’agents) sont passés à l’action : « On regarde divers critères : l’âge, les stats, les clubs où ils ont joué, les prétentions financières et ensuite on prend des renseignements par des gens que l’on connaît. On fait chauffer le téléphone. Par exemple, pour Lacasse, on a contacté Steve Gainey qui a joué avec lui il y a deux ans. Quand on resserre l’entonnoir au bout du compte, il ne reste bien souvent que quelques noms. J’avais insisté depuis le début pour prendre des Canadiens. Ils ont une bonne mentalité de travail et ce sont souvent des gagneurs. Nous n’avons aussi rien caché aux joueurs sur la patinoire et notre situation. Les joueurs se parlent entre eux. Chez nous, ils savent qu’ils seront payés à la fin du mois avec une ambiance familiale et du temps de jeu. Cela vaut aussi avec les agents », indique Anthony Maurice. Au final, la décision émane d’une concertation entre Claude et Anthony Maurice, Santino Pellegrino et Raphaël Marciano.

L’aspect financier
Avec des recettes au guichet en chute libre eu égard au déménagement imprévu vers la structure provisoire, cela n’annonçait rien qui vaille. Heureusement, la municipalité a mis la main à la poche. Seulement il faut faire avec des moyens limités.

C’est pour cette raison que le club de la cité des Images se tourne souvent vers l’étranger en dépit du transfert international (les clubs doivent régler aux alentours de 2 000 euros pour les formalités d’usage pour un joueur changeant de pays) au lieu de piocher dans le championnat hexagonal : « En Magnus, ce sont déjà des joueurs confirmés et ils sont chers. On l’a vu quand on s’est intéressé aux gars de Neuilly comme Snider, Léonard ou Pousset. Prendre des étrangers qui veulent se faire connaître ou des jeunes, c’est un pari mais depuis quelque temps, on ne s’est pas trop trompé. Et puis mon père possède le talent de négocier des contrats en dessous de leur valeur », annonce Anthony Maurice. La signature de Boisclair trouve ainsi toute sa si gnification.

A.P.

Source : http://www.vosgesmatin.fr/fr/index.html